Au cours de l'audience générale du 27 août, le Saint Père a évoqué la grandiose réception des athlètes des Jeux Olympiques. Voici le compte-rendu de ses paroles donné par l'Observatore Romano du 28 Août :

Saluant la foule nombreuse de pèlerins et d'autres visiteurs, venus de différentes parties du monde, le Saint Père déclara qu'on ne pouvait manquer de signaler le grand évènement qui, ces jours-ci, a réuni les jeunes délégations de tant de peuples à Rome : les Jeux Olympiques.

Tels qu'ils se présentent, ils sont une manifestation de force, de joie, rehaussée par une atmosphère de grâce, de courtoisie et de nobles sentiments. Quiconque s'est trouvé sur la place Saint Pierre, mercredi dernier, a pu constater la première affirmation de cet ensemble d'harmonie, de fraternité et de paix ; et, certainement, il en conservera longtemps le souvenir.

Il y a lieu d'en bénir et remercier le Seigneur. Pourquoi, pourraient demander certains ? Mais précisément parce que cette succession de luttes et de compétitions, qu'animent de louables sentiments, assure la fonction de deux réalités que bien souvent on considère comme séparées : c'est à dire le ciel et la terre ; l'esprit et la matière.

Il en est qui, ordinairement, estiment que la religion, la vie chrétienne, la prière, les exercices pieux ne sauraient s'accorder avec les épreuves sportives, lesquelles pourtant suscitent dans les coeurs une joie profonde et un vibrant enthousiasme. Cette harmonie, contrairement à ce qu'ils pensent, et non seulement possible, mais encore, quand elle est réalisée, elle donne de pleins et sûrs résultats. LE Seigneur nous a placé sur terre afin que nous nous exercions en tout ce qui peut perfectionner notre vie, en ne perdant jamais de vue la lumière et la splendeur d'en haut.

Il est donc facile de comprendre que la satisfaction du Chef visible de l'Eglise, Père de toutes les âmes, a été bien naturelle en voyant devant lui une représentation si variée du genre humain, non seulement de ses fils dans la foi catholique, mais aussi de tous les autres, désireux de lui présenter leurs respectueux hommages. Le christianisme, en effet, qui atteint le sommet de la perfection, renferme avant tout un véritable trésor de principes directifs, de vertus, de substances vitales, où peut puiser toute âme de bonne foi, même éloignée du Christ, qui fait preuve de droiture, de diligence, de sincérité, de désir de posséder la vérité ... Tous ces milliers d'athlètes qui, ces jours-ci, visent avec un si bel enthousiasme à réaliser leur difficile tâche, ont évidemment le souci de remporter un triomphe personnel et de figurer en bonne place devant les hommes mais ils désirent aussi plaire à Dieu ...